mardi 20 février 2018

Manifeste des Sœurs Muses pour le correct, et non le politiquement correct

S'inspirer et inspirer sans être otage des extrêmes : l'objectif des Sœurs Muses
Les Soeurs Muses constituent un collectif d’anonymes souhaitant faire renaître un espace de débat sain, de débat d’idées, loin des combats des égos et des extrêmes politiques et religieux et avec pour seul fil conducteur, l'universalisme. 
Un collectif avec une seule voix portant celles de plusieurs qui refusent les étiquettes que l’on catapulte par association ou instrumentalisation de propos et qui refusent le chantage à l’extrême droite ou à l'islamo-gauchisme.

Un mouvement d’anonymes non par peur ou par lâcheté mais par refus d’être écrasé et réduit au silence par les scélérats de la toile, ces trolls et les bien-pensants qui monopolisent la scène médiatique et les réseaux sociaux.Un mouvement qui est solidaire des revendications légitimes des minorités dans le rejet de l’idée selon laquelle le progrès  ne peut se faire sans dommages collatéraux, c’est bien cela l'universalisme.

Mais un mouvement qui n’accepte pas qu’au nom de la justice sociale on tourne le dos au progrès ni que l’on cautionne la régression que représente ces revendications lorsqu’elles ont une vocation séparatiste, sectariste et nihiliste.
La cohérence, contrairement à la bien-pensance, exige que l’on ne puisse avaliser qu’avancer revienne à substituer des inégalités à d’autres comme les néo-racialistes ou pseudo-féministes et sympathisants le suggèrent.
Penser la lutte anti-raciste comme une vengeance des personnes dites “racisées” sur l’Homme dit “blanc”, concevoir la lutte féministe à travers la misandrie ou la couleur de celui ou celle qui en est, travestir la lutte pour les droits fondamentaux et pour les libertés individuelles en revendiquant le droit d’y renoncer au nom de la liberté…
sont une tartufferie et une négation des réalisations de nos civilisations auxquelles nous ne devons jamais céder.

Quand le politiquement correct fait triompher les idéologies régressives
L’hypocrisie et le maquillage marketing déguisent la contrainte en liberté, le puritanisme en emancipation, le paternalisme raciste en de la bienveillance. 
C’est ainsi que des feu féministes défendent la soumission volontaire à la servitude de femmes musulmanes alors qu’elles luttaient et luttent encore contre l’emprise des Églises sur le corps et l’esprit des femmes chrétiennes, c'est ainsi que la ségrégation n'est portée aux nues par des antiracistes que lorsqu'elle concerne la couleur blanche, c'est ainsi que l'on ira jusqu'à appeler à la non-dénonciation d'un violeur "racisé" lorsque sa victime est "racisée"par solidarité et loyauté communautaire et enfin c'est ainsi que les intellectuels militant sans concession contre les idéologies fascistes feront le service après-vente de l’islamisme.

Les quelques voix qui essaient de s’élever contre cette étrange machine à détourner les principes trouvent peu de relais dans les médias qui font habituellement l’écho des questions de société : c’est tout un mode de lecture et de fonctionnement qui est remis en cause dès que l’on ose traiter les minorités comme des individus libres et compétents et non plus des pupilles à secourir ou à rejeter, selon les extrêmes.
Les moyens et principes républicains ne cessent d’être détournés par les alliés de l’islamisme, y compris par d’habiles pratiques de poursuites en diffamation, de lacher de trolls et intimidations, qui n’aboutissent pas, encore et heureusement, mais ont au moins l’efficacité d’épuiser la cible ou à la faire taire pour une durée indéterminée.

Nous souhaitons participer à un élan, joindre nos voix à celles de ceux qui sont pris en otage comme nous, entre fachos de droite, hypocrites, opportunistes, arrivistes, islamo-gauchistes et fascistes islamistes.
Nous souhaitons échapper au mutisme imposé par la stratégie d’écrasement du débat. 

De par notre anonymat, nous souhaitons aussi donner toute la place que la raison mérite d'avoir dans toute lutte humaniste. Par conséquent, nous considérons que couleurs, orientations sexuelles, sensibilités politiques et religieuses, accointances  ou encore catégories socio-professionnelles sont des informations qui ne donnent pas plus ou moins de légitimité à mener une lutte ; qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'universalisme.

Universalisme pour confronter des idées, et même demander à ce que leurs auteurs expliquent des prises de positions trouvées douteuses, préserver le droit de réponse. 

La fraternité implique de ne plus laisser éroder nos piliers, cette base de valeurs communes dont les bords s'effritent, ceux de la liberté, l'égalité, la laïcité et la démocratie sans attributs pour toutes et tous. 


Carton rouge à la police de la pensée
Le monde libre et merveilleux de Twitter, qui est un réseau social où l’on peut partager ses idées, que ce soit pour diffuser son amour des lol cats ou pour couper des cheveux en quatre, est de plus en plus régenté par une police de la pensée qui ne s’accorde aucune limite, car elle agit au nom du bien. 
Quand un membre dérange par son opinion jugée non conforme, il n’y a aucune raison de faire montre de clémence, les règles du réseau social sont débordées au profit d’un tribunal du bien dont la sentence s’exécute par le harcèlement, les faux signalements en masse pour faire suspendre le compte, l’usurpation de compte, la création d’entités parodiques pour créer la confusion et décourager la personne visée, la divulgation d’informations personnelles, de photos de ses enfants, etc. 






Les utilisateurs ciblés sont loin de tenir des propos qui tombent sous le coup de la loi, ou même de promouvoir la haine en essayant de garder de la subtilité pour éviter d’enfreindre les règles d’utilisation de Twitter. Leur tort, c’est d’avoir un discours nuancé qui n’entretient pas des visions stéréotypées des rapports humains ou des comportements. Pour certains, ce discours sans excès idéologique est inacceptable, il faut choisir son camp ! 
Critiquer la parole d'une personne issue d’une minorité devient synonyme de critiquer la minorité, être raciste. Évoquer des dérives d'ordre religieux ou néo-racialiste est assimilé à ‘’phobe’’ que l’on accole au gré de son humeur et au mépris de la langue, ne pas souscrire à une politique de stigmatisation religieuse devient équivalent de “collaborer avec des terroristes”, et se mobiliser pour influencer s’apparente ni plus ni moins à supprimer les autres paroles. 

Un débat de société sous le joug d'influenceurs, bien au-delà des échanges en ligne
Pourquoi ne pas quitter les réseaux sociaux pour ne plus rencontrer ce phénomène ? Tout simplement parce qu’ils ne sont qu’un bocal à forte résonance, un échantillon de ce qui se passe aussi actuellement. Nous voyons de plus en plus la soif de justice, bien légitime, se mettre au service d’une vision narcissique des droits : ce qui compte pour moi est fondamental, donc c’est un droit, si tu n’es pas d’accord c’est que tu n’es pas dans le camp du bien. Donc tu mérites que j’use de tous les moyens pour te faire taire. Et c’est pour ça que dans la vie comme sur les réseaux sociaux, masquer, ne plus suivre ou bloquer ne suffisent plus pour certains : la prétendue justice n’est rendue que lorsque le silence est obtenu.

Le motif de désaccord peut passer au second plan et le simple fait de rappeler un point juridique ou constitutionnel peut représenter une offense, signifiant bien que l’arbitrage des lois est caduque pour beaucoup de gens.
Or, l’universalisme appliqué à la loi garantit l’égalité de traitement pour tous selon un référentiel commun, quand le relativisme serait le règne de l'arbitraire. 
L’égalité recule, c’est donc la République qui recule avec l’érosion des principes sur lesquels elle a été fondée. 

En paraphrasant Voltaire, nous souhaitons ouvrir de nouveau les portes du jardin, et vous invitons à contribuer à le cultiver avec les Sœurs Muses.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire